Il y a des décisions qui marquent un tournant. Aujourd’hui, je vous partage l’histoire de Maeva, une lectrice du blog, qui a choisi de tout quitter. Son témoignage, brut et sincère, nous rappelle que parfois, il faut oser lâcher prise pour mieux se retrouver. Le reste de l’article lui donne la parole.
Le récit de Maeva
Je me souviens encore du jour où j’ai cliqué sur “Envoyer” pour poser ma démission. Des mains moites, le cœur qui tambourinait, et cette question qui tournait en boucle dans ma tête : “Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?”
Un CDI, c’est censé être la stabilité, la reconnaissance, la sécurité. Et pourtant… j’ai tout quitté. Sans plan parfait, sans certitude, mais avec une conviction intérieure devenue impossible à ignorer : je ne pouvais plus continuer comme ça.
Ce qui m’a poussée à partir
Cette décision ne s’est pas prise sur un coup de tête ou après une mauvaise journée. C’est le résultat de mois – voire d’années – de frustrations accumulées. Je faisais mon job correctement, parfois même avec plaisir. Mais une petite voix en moi devenait de plus en plus bruyante.
Je ne me reconnaissais plus dans ma routine. Me lever fatiguée, partir bosser le cœur lourd, rentrer vidée. Plus d’envie, plus d’énergie, plus de sens. Jusqu’au jour où mon corps a commencé à tirer la sonnette d’alarme : migraines, insomnies, crises d’angoisse. La totale.
Alors j’ai écouté. Enfin. Et j’ai dit stop.
Après le grand saut : quand le vide devient vertige
On pense parfois qu’une fois la décision prise, tout va se mettre en place naturellement. En fait, pas vraiment.
J’ai connu le grand huit émotionnel. D’abord un soulagement immense, comme si un poids énorme s’était envolé. Puis très vite, les doutes : “Et maintenant ?”, “Est-ce que j’ai fait une bêtise ?”, “Comment je vais rebondir ?”
Et puis, les réflexions (parfois bien intentionnées) de l’entourage : “Tu aurais peut-être dû attendre d’avoir autre chose ?” ou encore “Mais tu sais, un CDI aujourd’hui, c’est précieux !”
Heureusement, j’avais un petit matelas de sécurité. Mais surtout, j’avais besoin de me retrouver. Respirer. Réfléchir. Me demander ce que je voulais vraiment pour la suite.
Ce que j’ai appris (et que personne ne m’avait dit)
- Non, on n’est pas défini par son poste.
- Quitter un job, ce n’est pas tout perdre. On garde nos compétences, notre expérience, nos qualités.
- Le vide fait peur, mais c’est aussi un espace de création.
- Le corps ne ment jamais. S’il dit stop, il faut l’écouter.
J’ai compris que mon travail ne devait pas me coûter ma santé mentale. J’ai appris à faire le tri entre la peur du changement et mes vraies envies. Et surtout, j’ai découvert qu’au fond de cette peur immense, se cachait aussi une envie brûlante : celle d’une vie plus alignée avec qui je suis vraiment.
Aujourd’hui : le bilan
Non, je n’ai pas (encore) trouvé le job de mes rêves. Mais je me suis retrouvée. Et ça, ça n’a pas de prix.
Je dors mieux. Je respire mieux. Je recommence à créer. À oser. À imaginer des projets qui me stimulent. Et même si tout n’est pas encore parfait, je ne regrette pas une seconde d’avoir tourné la page.
Et si vous faisiez le point ?
Merci à Maeva pour ce témoignage vibrant et honnête. Si vous vous sentez à bout, que chaque dimanche soir devient une torture, que votre corps vous parle : écoutez-le. Peut-être que ce n’est pas le bon moment pour tout quitter. Mais posez-vous les bonnes questions. Car il existe d’autres chemins, d’autres possibles. Parfois, il suffit d’oser s’en approcher.
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