Aujourd’hui, je vous propose un article un peu différent : un témoignage que m’a confié une lectrice fidèle du blog. Maman solo, débordée entre le boulot et les enfants, elle a eu une idée (un brin risquée) pour alléger son planning : laisser son fils ado gérer toutes les courses de la semaine. Oui, toutes. De la liste au panier, jusqu’à la cuisine.
Elle m’a raconté cette expérience avec humour, tendresse… et un soupçon de désespoir. Voici le récit, à peine romancé, de cette drôle d’aventure familiale. Et qui sait ? Peut-être qu’il vous inspirera, vous aussi, pour initier vos ados à la jungle des supermarchés et des repas équilibrés.
Jour 1 : un caddie, douze paquets de céréales et zéro fibre
Il est revenu tout sourire, avec l’air de celui qui vient de sauver la planète. Le contenu du sac ? Douze paquets de céréales au chocolat (oui, douze), deux bouteilles de soda XXL, un sachet géant de nuggets et… c’est tout.
Quand elle lui a demandé : “Et les légumes ?”, il a haussé les épaules : “Bah, y a du lait dans les céréales, c’est équilibré non ?”
Spoiler : non.
Jour 3 : gestion de budget version “tout dans les snacks”
Deux jours plus tard, elle reçoit un SMS : “Maman, la carte passe plus !”
Il avait cramé tout le budget dans des bonbons, des gâteaux, des promos deux-pour-un et une appli de réduction qui ne fonctionnait même pas. Résultat : ils ont survécu deux jours avec du riz, des œufs et un fond de ketchup.
Jour 5 : le gratin signature (à base de chips et de knackis)
Elle le retrouve en cuisine, concentré comme un chef étoilé. Sur la table : un plat garni de chips écrasées, de fromage râpé et de rondelles de knackis. Un gratin… innovant.
Et le pire ? C’était mangeable. Salé, un peu trop croustillant, mais il avait cuisiné. De lui-même. Sans micro-ondes.
Fierté dans ses yeux. Légère panique intestinale dans les siens.
Ce qu’ils ont appris (et nous aussi !)
Même si le frigo n’a jamais été aussi vide, cette expérience a eu des effets inattendus… et formateurs. Et finalement, c’est aussi ça qu’on cherche : des petits pas vers l’autonomie, sans la pression du résultat parfait.
Ce que son fils a retenu :
- Les promos, c’est tentant… mais pas malin si tu te retrouves avec trois kilos de la même chose.
- Prévoir les repas, c’est mieux que manger des chips au petit déjeuner.
- Cuisiner, ça demande un peu plus qu’un micro-ondes (et ça se finit souvent par de la vaisselle).
- Avoir une idée de budget, c’est pratique quand on veut éviter les SMS de panique.
Ce que la maman a retenu :
- Elle a pris deux kilos (merci les goûters surprise).
- Elle a passé plus de temps à réorganiser les placards qu’à cuisiner.
- Et surtout : il est persuadé d’être prêt à vivre seul…
Spoiler bis : il pense que les knackis, c’est une protéine noble.
Et si c’était un bon plan, finalement ?
Ce témoignage m’a donné envie de partager cette idée avec vous. Parce qu’en vrai, ce genre de test, c’est une super manière de responsabiliser nos ados sans leur mettre la pression. Et pourquoi pas en faire un défi familial à la rentrée ?
On cherche toutes et tous des moyens de déléguer un peu, de responsabiliser nos enfants sans que ça vire à la corvée. Et si on transformait cette idée en mini challenge hebdomadaire ? Chaque ado pourrait, une fois par mois, faire les courses pour la famille. Et tout le monde note le résultat… ambiance Top Chef version panier discount.
Quelques idées à tester chez vous :
- “Prépare un dîner pour 4 avec 6 €” (indice : les œufs, c’est la vie)
- “Fais une liste de courses pour 3 jours sans dépasser 20 €” (bonjour le riz, les lentilles et les pommes)
- “Cuisine un plat avec ce qu’il y a dans le frigo” (option rigolade garantie)
C’est ludique, formateur… et parfois même savoureux (oui, même avec des knackis).
Vous aimez l’article ? N’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux !