Il y a des jeux qui arrivent dans votre vie sans prévenir et qui transforment une soirée tranquille en véritable festival de fous rires. C’est exactement ce qui s’est passé la première fois que j’ai sorti Short Story sur la table. Je pensais lancer un petit jeu rapide avant le dessert, histoire d’occuper tout le monde dix minutes. Résultat, on a enchaîné les parties et j’ai fini la soirée avec les joues douloureuses à force de rire.
Sauf qu’au-delà des fous rires, Short Story a surtout un concept vraiment malin. Du genre de jeu qui paraît simple quand on l’explique, mais qui devient vite addictif dès qu’on commence à y jouer.
Short Story, c’est quoi exactement ?
Short Story, c’est un jeu d’ambiance où chaque joueur devient tour à tour narrateur. Le but est très simple : retrouver les mots clés cachés dans l’histoire inventée par le narrateur, en se basant sur des illustrations.
Au centre du jeu, on retrouve 100 cartes illustrations réparties en plusieurs couleurs. Ces mêmes illustrations sont aussi présentes sur 4 plateaux, qui regroupent les 100 dessins et que l’on place au milieu de la table. Chaque joueur a des jetons à sa couleur et une piste de score est intégrée dans le fond de la boîte.
Ce qui m’a beaucoup plu, c’est que le jeu est trilingue (français, anglais, néerlandais). Si vous avez de la famille ou des amis qui ne parlent pas tous la même langue, tout le monde peut quand même participer. Et à partir de 10 ans, les enfants peuvent jouer avec les adultes sans être laissés de côté.
Comment se prépare une partie ?
La mise en place est ultra simple, même quand on a zéro patience pour les règles.
Chacun choisit une couleur et prend ses 3 jetons. Un jeton part sur la case zéro de la piste de score. Les deux autres restent dans la main, prêts à être dégainés dès que le narrateur finit son histoire. Les autres jetons ne servent pas, ce sont des pièces de rechange.
Ensuite, on mélange les 100 cartes illustrations et on fait une pioche face cachée. C’est tout. Pas de matériel compliqué, pas de plateau à monter pendant quinze ans. En deux minutes, on est prêts à jouer.
Le concept au cœur du jeu : une mini histoire, trois images cachées
À chaque tour, un joueur devient narrateur. C’est lui qui tient le fil de la manche. Il pioche quatre cartes illustrations, les regarde en secret, en défausse une face cachée et garde les trois autres.
Les plateaux correspondant aux couleurs de ses trois cartes sont alors placés au centre de la table. Les autres plateaux, s’il y en a, sont mis de côté pour ce tour.
La mission du narrateur est simple à expliquer mais délicieuse à jouer : il doit inventer une histoire très courte, une ou deux phrases maximum, qui évoque les trois cartes qu’il a en main sans jamais prononcer les mots exacts des illustrations.
Par exemple, s’il a les cartes cœur, bouteille et avion, il n’a pas le droit de dire ces mots, mais il peut raconter quelque chose comme :
Je suis tombé amoureux d’une hôtesse de l’air dont le père est vigneron. Fin de l’histoire.
Et c’est là que la magie du jeu opère.
Pourquoi Short Story est si addictif ?
Parce que c’est simple, rapide, malin, et surtout : personne n’est à l’abri de dire n’importe quoi.
Le narrateur invente une histoire en évoquant ses trois cartes sans jamais dire les mots directement. Les autres joueurs, eux, doivent :
- comprendre les sous-entendus,
- interpréter les détails,
- saisir l’ambiance,
- et poser leurs jetons avant tout le monde.
C’est fou comme notre cerveau peut partir loin avec un mot vaguement suggéré. On croit être subtil, on ne l’est pas du tout. On croit avoir tout compris, et on s’est laissé embrouiller comme des débutants.
Et c’est ça qui rend les parties tellement irrésistibles.
Ce qu’il y a dans la boîte (et pourquoi c’est parfait pour animer une soirée)
Short Story contient :
- 100 cartes illustrations (25 par couleur),
- 4 plateaux 19 x 19 cm regroupant toutes les images,
- 36 jetons,
- 1 piste de score,
- et les règles.
Le jeu est trilingue (Fr / En / NL), donc parfait pour des soirées mixtes ou des familles multiculturelles.
Infos rapides :
- Âge : dès 10 ans
- Joueurs : 3 à 6
- Durée : 20 à 30 minutes
- Boîte : 20 x 20 cm (pratique à transporter)
Honnêtement, c’est le jeu parfait quand :
- vous voulez rire tout de suite,
- vous n’avez pas envie d’apprendre des règles compliquées,
- vous cherchez un jeu accessible à tout le monde,
- vous aimez les jeux où la mauvaise foi (gentille) fait partie de l’expérience.
Mon ressenti après plusieurs parties
Après quelques tours, j’ai réalisé à quel point ce jeu était bien pensé. Les règles sont simples, mais les situations de jeu ne se ressemblent jamais. On peut enchaîner les parties sans avoir l’impression de refaire la même chose.
J’ai aussi compris que je n’étais absolument pas aussi claire que je le croyais. Soit je donnais trop d’indices et tout le monde trouvait tout, soit je partais dans un récit tellement tordu que personne ne comprenait où je voulais en venir. Dans les deux cas, on riait énormément, et c’est exactement ce que j’attends d’un jeu d’ambiance.
Short Story a ce côté « jeu passerelle » que j’adore. Il plaît aux joueurs, mais aussi à ceux qui ne jouent presque jamais. Il est parfait pour les fêtes de fin d’année, les soirées d’anniversaire, les week-ends en famille ou entre amis.
Short Story, le jeu que je ressortirai à chaque fête
Si je devais résumer, je dirais que Short Story fait partie de ces jeux qui n’ont pas besoin d’artifices pour fonctionner. Un concept simple, des règles vite comprises, beaucoup de liberté dans la manière de jouer, et une énorme place laissée à l’humour et à l’imagination.
Si vous cherchez un jeu pour : animer un réveillon, détendre l’ambiance après un repas un peu lourd, créer des souvenirs avec les enfants à partir de 10 ans ou simplement rire ensemble sans se prendre au sérieux, il mérite clairement sa place dans votre ludothèque.
Et vous, vous seriez quel type de narrateur, à votre avis ? Celui qui fait des histoires romantiques, complètement barrées, ou ultra logiques pour perdre tout le monde ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieuse de vous lire.
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